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Photo du rédacteurPierre-Luc Bélanger

Lire ou l'art d'être rebelle



Lorsque j’étais enfant, je lisais à la cachette le soir alors que j’étais censé dormir.


Lorsque j’étais élève au secondaire, je me souviens qu’à la bibliothèque de l’école quelqu’un avait affiché la phrase suivante sur une feuille 8,5 x 11, « La lecture tue… l’ignorance. » Dans un cours de français, nous avions lu La Quête d’Alexandre où il était question de lire une œuvre mise à l’Index (Salammbô) et la tentation que ressentait le personnage à lire ce qu’on lui interdisait. Dans un cours d’English, toutes les œuvres à l’étude étaient provocatrices ou scandaleuses (Catcher in the Rye, To Kill a Mockingbird, The Merchant of Venice).


À l’université les œuvres lues en avaient certes choqué plus d’un au fil des ans.


L’histoire a tendance à se répéter, surtout lorsque l’on n’en tire pas de leçons. À travers le monde il y a eu divers courants qui limitaient l’accès aux livres. Des gens qui détenaient le pouvoir et l’influence pouvaient décider de qui pouvait lire et de ce qu’ils pouvaient lire.


C’est triste à dire, mais de nos jours, des restrictions liées à la lecture semblent être à nouveau en vogue. Des œuvres se voient reléguées aux oubliettes pour des raisons de lexique, de thèmes, de valeurs, de sensibilité...


La lecture n’est pas seulement une arme contre l’ignorance, elle est aussi un vecteur de passion, de découverte, de voyage. Elle suscite la pensée critique. Nourris la pensée créative. De plus, elle est un miroir de la société où l’on peut se reconnaître et se sentir chez soi.


Faire un choix pour soi. Faire le choix de lire. Choisir ce qu’on lit peu importe ce qu’en pensent les autres. Un adulte qui lit un album jeunesse, pourquoi pas! Un adolescent qui lit de la poésie du courant romantique, fantastique. Un enfant qui lit un livre en commençant par la fin, c’est son choix. Tous ces lecteurs se rebellent à leur manière. Ils lisent et c’est tant mieux.


Des gens qui voudront restreindre l’accès à la lecture il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Ces gens (des lecteurs peut-être?) n’ont pas encore eu de coup de cœur littéraire. Ils sont en quête des titres qui ne froisseront personnes. Cette quête est-elle vouée à l’échec, car après tout, plaire à tout le monde c’est plaire à n’importe qui?

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