Le dimanche 9 octobre 2022, j’ai profité de mon séjour à l’Île du Prince Édouard pour visiter le site patrimonial Green Gables. Oui, Green Gables, le lieu qui a inspiré l’œuvre de Lucy Maud Montgomery : Anne aux pignons verts.
L’auteure canadienne est sans doute l’une des plus prolifiques de l’histoire littéraire de notre pays. Comme tant d’autres, elle a reçu son lot de lettres de refus lorsqu’elle envoyait ses manuscrits. Heureusement, un éditeur a finalement vu le potentiel de son roman qui mettait en vedette une orpheline rousse, verbomoteur, à l’imagination sans limites. Le succès fut instantané. Depuis sa publication en 1908, il y a plus de cinquante millions d’exemplaires qui furent vendus. Traduits dans une trentaine de langues, les joies, les angoisses, les peines et les amours d’Anne Shirley ont su charmer les lecteurs et les lectrices.
Comment Lucy Maud Montgomery a-t-elle réussi à susciter un si grand engouement pour son héroïne? Je parie que c’est, car tout le monde se sent parfois comme Anne. Tout le monde cherche un sentiment d’appartenance, tout le monde a des rêves et de l’espoir. De plus, l’auteure s’est inspirée d’un lieu qui lui tenait à cœur, un lieu pittoresque qu’elle connaissait bien et qui par sa beauté charme encore les insulaires et les touristes qui arrivent en bateau, en voiture ou en avion. Les fermes et les champs bucoliques, les forêts enchanteresses, les dunes et les plages léchées par le soleil et les vagues, la terre et le roc rouges qui ne nous laissent pas indifférents. Rouge, comme la chevelure d’Anne. Rouge, comme l’unifolié. Rouge, comme la passion qu’on les auteurs lorsqu’ils ont une nouvelle histoire à raconter.
Des personnages attachants et des lieux splendides (voir magiques), je connais ça. Ces caractéristiques font partie de mes romans. Je ne sais pas si je connaîtrai le même succès que Lucy Maud Montgomery et si un jour des lecteurs de partout dans le monde parleront de Sébastien Tardif, de Cédric Poitras, de Valérie et Félix Brunet, de Théo Marchand ou de Dany Beauregard, comme ils parlent d’Anne Shirley. Au moins j’aurai réalisé certains de mes rêves et je me serai amusé. Comme Anne l’a si bien dit « … tant qu’à rêver, aussi bien imaginer quelque chose d’intéressant. » (Anne… la maison aux pignons verts, chapitre 2)
Pierre-Luc
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