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Photo du rédacteurPierre-Luc Bélanger

Écrire, c’est comme pratiquer le yoga!



En avril 2019, j’ai participé à une première séance de yoga. Une amie me le recommandait depuis un certain temps. Vantant les bienfaits que le pratiquer pourrait apporter à ma santé et mon bien-être. Je me suis acheté un tapis bon marché. Puis, avec certains préjugés, un peu de nervosité et la crainte de me blesser ou d’avoir l’air niaiseux, je me suis présenté à mon premier cours de yoga. Pour les curieux, non, je ne me suis pas pointé au cours de débutant. Celui-là, je l’ai suivi par la suite. C’est drôle, mais même lorsque j’étudiais à la maîtrise, j’ai suivi le cours d’introduction vers la fin de mes études. Je commence toujours à lire des magazines par la fin aussi… Je commence à voir une tendance!


Bon, je reviens au yoga… et à l’écriture bien entendu. Durant les mois de confinement, pratiquer une série de postures m’a aidé à réduire la douleur que je ressentais au bras et à l’épaule; le résultat de longues journées de travail à l’ordinateur. Je suis habitué de bouger davantage au boulot. Cet été, tout en pratiquant quelques asanas, un lundi matin pluvieux, je me suis mis à faire des liens entre cette pratique et mon autre activité matinale : l’écriture. Voici donc des points en commun entre les deux domaines qui peuvent sembler être bien différents l’un de l’autre.


1. Le confort : Lorsque je pratique le yoga, je porte des vêtements mous, légèrement amples qui ne restreignent pas les mouvements. Quand je j’écris, j’opte pour une paire de pantoufles, une chaise avec un bon coussin, un appui pour que mon ordinateur soit à une hauteur optimale afin de diminuer la douleur au cou.


2. La concentration : Lorsque j’écris, je me bloque une période de deux heures chaque matin ou je me voue à mon histoire en chantier. Je tente de limiter le plus possible les distractions afin d’être productif. Règle générale, ça fonctionne bien. Un avantage que j’ai découvert du yoga c’est que sa pratique permet de faire le vide. Je me trouve toujours concentré sur la position de membres de mon corps et ma respiration. J’oublie parfois de respirer, mais je m’améliore!


3. Le lieu : Le yoga, tout comme l’écriture, sont deux activités mobiles. Oui, toutes deux se pratiquent n’importe où. Évidemment, j’ai des endroits de prédilection. Donc je n'ai aucune excuse pour ne pas m'adonner à l'une ou l'autre de celles-ci.


4. Les contorsions : Il m’arrive de suives les cours et d’écouter les yogis donner des consignes afin d’effectuer des asanas complexes, et une petite voix à l’intérieur, me dit que mon corps de plie pas dans ce sens-là. Où, du moins, pas encore. Heureusement, toute posture peut être modifiée. En écrivant, je me trouve parfois dans des situations où je me sens acculé au mur (ceci se produit souvent dans le processus d’édition). Peut-être ai-je oublié un élément important dans la trame narrative, je me suis mêlé entre deux personnages, il y a des sauts dans le temps qui ne fonctionnement pas, etc. Alors, je dois trouver une façon de m’en déprendre avec le moins de douleur (ou de sacrifice) possible.


5. La répétition : Dans un domaine ou dans l’autre, on s’améliorer en se pratiquant. Bien que j’ai publié plusieurs romans et récits (ainsi que quelques autres textes) depuis 2013 j’ai encore beaucoup à apprendre tant par rapport au monde littéraire qu’au sujet de la langue française. Avec mon studio de yoga qui est fermé depuis des mois, je me suis rabattu sur des cours en ligne, et depuis quelques semaines, je pratique le yoga basé sur ma mémoire et les asanas que je sais être capable d’effectuer sans problèmes. Je m’améliore, c’est encourageant, mais bientôt, ça va devenir trop routinier. Alors, le sixième point sera important.


6. Les défis : Le yoga se décline en plusieurs variantes (yin, modo, hatha, iyengar, vinyasa, etc.) et encore plus de postures. Lorsque je pourrai reprendre ma pratique avec des professionnels, alors, je pourrai stimuler ma pratique et apprendre davantage. Au fil des ans, j’ai écrit des textes narratifs, informatifs, explicatifs… et à l’intérieur de ces genres mon lectorat à changer (enfants, adolescents, adultes). J’ai aussi eu le privilège d’animer et/ou de participer à diverses activités liées au monde de l’écriture. Ces défis sont stimulants et me permettent de pousser les limites et de me définir comme étant un auteur polyvalent.


Namasté.

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